Chroniques de l'Étrange NO

Alors, de nouveau, on n'est pas du tout dans du contemporain (les histoires se déroulent à l'époque de la dynastie Tang), mais la façon toute particulière qu'a le juge Ti de résoudre ses enquêtes les rend néanmoins très intéressantes (et plutôt comique).

En outre, les romans mettent fréquemment en scène les superstitions de la population ainsi que des moyens d'exploiter cette crédulité à des criminelles ou charlatanesques : un bon moyen de semer le trouble auprès de vos fat si, qui seront peut-être en difficulté de devoir expliquer que, non, ils ne peuvent rien faire, ce n'est pas un fantôme qui hante cette maison et qui cause toutes ces morts inexplicables...

Enfin, la description très vivante de l'époque des Tang, notamment la vie du Yamen et les coutumes de la cour impériale (je recommande à ce titre l'excellent "Mort d'un cuisinier chinois") peuvent aussi donner des idées pour animer les domaines divins de certaines créatures fantastiques plus traditionnalistes.

Précisons que le Juge Ti est un personnage historique ayant réellement vécu durant la dynastie Tang. Des romans chinois d'époque le mettaient en scène, du fait de sa grande sagacité.
Le Juge Ti a été popularisé en occident grâce à Robert Van Gulik, qui écrivit nombre de romans et nouvelles sur ses enquêtes - réunis en quatre tomes chez la Découverte. D'autres auteurs s'emparèrent par la suite de ce brave juge - dont Frédéric Lenormand. Mais revenir à la source n'est jamais inutile tant Van Gulik est un érudit à la plume savoureuse.

Tout à fait.

Et outre van Grullik, je conseille aussi le recueil de nouvelles paru chez 10/18 de Zhu Xiao Di, qui sont aussi des réécritures autour du Juge Ti.


En vrai, je conseille aussi les films Detective Dee, mais attention : ils sont assez assez perchés (du moins les 2 premiers, j'ai pas encore vu le troisième^^)

A noter également que Benjamin Kouppi et moi-même avons écrit un jeu de rôle totalement inspiré des enquêtes du Juge Ti : Magistrats & Manigances, paru en trois parties dans les Casus Belli #19, #20 et #21.